Face à la guantanamisation, mes vœux d'unité pour 2014


Luk Vervaet

Face au monde carcéral, nous luttons en ordre dispersé. Il n'est pas rare d'entendre des propos très durs, plaidant pour des peines plus lourdes ou incompressibles pour « les vrais criminels » ou « les délinquants sexuels » de la part d’une gauche qui prétend s'occuper du social. Mais on peut les entendre aussi dans les rangs des militants, engagés dans la solidarité pour les détenus politiques. L'absence de solidarité avec les prisonniers politiques ou accusés de terrorisme de la part de ceux qui s'occupent de l'humanitaire dans nos prisons, est aussi un fait marquant. La plupart du temps, le lien entre la situation dans nos prisons et la situation mondiale échappe à la réflexion. Les syndicats du personnel pénitentiaire ne se préoccupent que de leurs intérêts professionnels. Les intervenants sociaux dans les prisons préfèrent se taire, justifiant leur silence par « mieux vaut notre présence en prison que rien du tout ». La plupart du temps, les six centres fermés pour les réfugiés, où environ chaque année quelque 7000 personnes sont détenues, ne sont même pas considérés comme faisant partie du monde des prisons. Et pourtant, tous ces morceaux, les détenus de droit commun, les prisonniers politiques, les réfugiés enfermés font partie du même puzzle, le monde carcéral, plus exactement ce que j’appellerai sa guantanamisation, selon le modèle américain.
      
La prison a de multiples fonctions. Par définition c’est un monde isolé et secret, un lieu d'exclusion pour exécuter la peine. Elle occupe en même temps une place de plus en plus centrale dans nos sociétés en faillite au niveau économique et social. Elle est l'indicateur précis du glissement d'une société de soins et d'aide vers une société d'enfermement de la misère du monde. Elle est à la une des médias, présente dans nos informations de tous les jours, critère unique que justice a été rendue, avertissement permanent contre toute infraction à l'ordre de la société. Elle nous assure d'une sécurité imaginaire contre les bandits et les illégaux alors qu’une sécurité réelle, en ces temps de crises, nous manque cruellement. Elle continue à servir de preuve de notre supériorité  morale ; quoi qu'on puisse dire sur la situation dans nos prisons, nous continuons à être bien plus civilisés que des pays barbares comme la  Russie, l'Iran ou la Corée du Nord. La prison nous fait souvenir que la seule violence légitime est celle de l'État. Il y expérimente des systèmes sécuritaires de plus en plus sophistiqués, qui servent par la suite au maintien de l'ordre dans les tribunaux, les centres commerciaux ou les écoles.

La prison est un instrument raciste et elle engendre le racisme : la part des étrangers ou de personnes issues de l'immigration y a augmenté de 18 % en 1974 à 44 % en 2010. Ce qui devient, à son tour, l'argument pour plus de peur et plus de racisme dans la société.

Ces lieux d'exclusion infectent la société dans son ensemble. Le constat est là : par les temps qui courent, les cris d'alarme qui contestent ces endroits d'exclusion, dénoncent une justice de classe ou les problèmes auxquels sont confrontés les détenus, ont de plus en plus mal à se faire entendre. Le climat actuel est à l'américaine. Les esprits critiques sont présentés comme des dinosaures d'un temps révolu, où l’on pratiquait encore la naïveté et l'angélisme.
Dans les prisons belges, 2500 places supplémentaires seront disponibles en 2016 : sept nouvelles prisons seront construites et les prisons existantes élargiront leurs capacités. Le succès électoral se prépare aujourd'hui, non grâce aux mesures sociales proposées, mais par le nombre de prisons à construire ou de réfugiés à expulser. Signe de l'air du temps : la ministre en charge de la politique d'immigration est la plus populaire dans l'opinion publique au Nord du pays. A Bruxelles, le thème numéro un des élections communales de 2012 de tous les partis traditionnels et de l'extrême droite était « la sécurité », c'est-à-dire la lutte contre la (petite) criminalité.

Les images télévisées de la surpopulation carcérale à Forest ont choqué et un tribunal a même qualifié la situation de « traitement inhumain et dégradant au regard de la Convention européenne des droits de l'Homme ». Mais rien ne change. Même chose au niveau de la santé : le nombre de cas de tuberculose y est seize fois plus élevé qu'en dehors de la prison, le sida cinq fois, l'hépatite C sept fois, les états psychotiques cinq fois. Sans parler du nombre croissant d'internés, 1.100, soit de 75% plus élevé qu'en 2000. Les soins médicaux y sont dramatiquement insuffisants et ils sont dans les mains, non du ministère de la Santé, mais de la Justice.

Les rapports pleuvent



Fin septembre 2013, l'Observatoire International des Prisons (OIP) publie son rapport sur la situation carcérale pour la période de 2009-2013. L'OIP qualifie les 36 prisons belges de "zones de non-droit", comptant quelque 12.000 détenus pour une capacité d'un peu plus de 9.000 places." L’OIP  poursuit : « Au cours des trois dernières décennies, la capacité des prisons belges a augmenté de 50% mais on compte sur cette période 80% de détenus en plus. Les prisons sont surpeuplées et sont de plus en plus vétustes. Les prisons explosent, les détenus explosent. Situation due à un recours abusif à la détention préventive, à l'allongement et à la multiplication des peines ainsi qu'à l'insuffisance du nombre d'octroi de libérations conditionnelles. La situation ne s'est nullement améliorée depuis cinq ans. La situation est grave. » Lors d'une conférence de presse,  l'OIP a déploré que la condamnation de la Belgique à plusieurs reprises par diverses instances internationales n'a eu aucun effet sur la politique belge en matière carcérale.

Un mois plus tard, les Nations Unies épinglent la Belgique pour sa surpopulation carcérale dans le rapport livré par le Comité contre la torture et les traitements inhumains et dégradants des Nations Unies (CAT). Ce rapport recommande aux autorités de lutter contre la surpopulation carcérale, de revoir la loi Salduz et d’abroger la possibilité de juger des mineurs comme des adultes.

Qui attend encore quoi que ce soit de cette administration pénitentiaire ou de ce ministère de la Justice ? Qui, dans ce climat de toujours plus de prisons, d'enfermement, de peines incompressibles, voire de peine de mort peut encore entendre les plaintes d'un Farid Bamouhammad (Farid le fou, selon les médias), quand il entame en 2013 un procès pour torture et traitement inhumain et dégradant, première dans l'histoire du pays ? Qui se souvient de Jonathan Jacobs, 26 ans,mort dans une cellule de police suite à l'intervention du Bijzondere Bijstandsteam à Anvers il y a trois ans.

Nous avons vu en live ses derniers instants à la télévision, mais seront-ils plus qu'un détail, une note de bas de page dans les annales judiciaires ? Face à tout cela, le silence devient complicité. L'heure n'est plus à l'information ou au dialogue, mais à l'action.

Pour 2014, je plaide pour une action collective de tous les intervenants en prison, médecins, psychologues, assistants sociaux, artistes, enseignants, formateurs, de concert avec les détenus et si possible les agents pénitentiaires, soutenue par le monde universitaire, pour dire stop à cette situation et reprendre les choses à zéro.

Les conditions impitoyables pour les détenus politiques ou terroristes


S'il est difficile de se faire entendre sur les prisons en général, il l'est encore plus pour des prisonniers politiques et/ou cités dans les affaires de terrorisme. Là, la chape de plomb est de mise. Là aussi le modèle est américain. Nous nous y trouvons face à une politique de destruction pure et simple des détenus de la part d’autorités on ne peut plus intransigeantes. Les murs entourant les détenus politiques sont impénétrables à toute forme d’humanité. 

Comment expliquer sinon que des militants, même connus mondialement, se trouvent toujours en prison après des décennies d'emprisonnement, malgré des campagnes de solidarité incessantes ? Comme Mumia Abu Jamal aux Etats-Unis depuis 32 ans. Ou Leonard Peltier depuis 37 ans. Ou ces militants enfin relâchés

pour mourir, comme l'Américaine Marilyn Buck, morte d'un cancer en 2010  à l'age de 62 ans, un mois après sa libération pour raisons médicales après 33 ans d’enfermement. Comme son compatriote Herman Wallace, 71 ans, mort d'un cancer trois jours
après sa libération, après plus de 40 ans de prison en isolement. Ou Lynne Stewart, 74 ans, avocate américaine, atteinte d'un cancer, à qui les médecins donnent moins de douze mois à vivre. Condamnée à dix ans de prison en 2010 pour aide à une organisation terroriste parce qu'elle avait lu une déclaration de son client devant la presse, elle s’est vu refuser une libération pour raisons humanitaires. Pensons à Georges Ibrahim Abdallah, depuis 30 ans en prison en France. Aux détenus politiques palestiniens comme Karim Younis et Maher Younis, depuis 31 ans dans une prison israélienne, ou à Issa Abed-Rabbo, depuis 29 ans. Pensons à ces 520 détenus palestiniens condamnés à au moins une fois la perpétuité ; parmi eux  Abdullah Barghouthi, condamné à 67 fois la perpétuité plus 250 ans de prison.

Ce que ces dernières dix années m'ont appris

Pendant ces dix dernières années, j'ai suivi de près le monde parallèle, bâti dans l'ombre, de la lutte contre le terrorisme dans notre pays, tribunaux d'inquisition religieuse et cellules d'isolement inclus. J’ai participé aux actions devant les prisons de Nivelles pour Bahar Kimyongur ou de Bruges pour Nizar Trabelsi.  Aux audiences des procès en appel des Bruxellois appelés « Kamikazes pour l'Irak » ou à celui de « la filière Tabich ». Aux procès des Belges Bahar Kimyongur, en Belgique et aux Pays-Bas, et d'Ali Aarrass au Maroc. J’ai visité en prison des détenus inculpés pour terrorisme, souvent en isolement total, comme Musa Osuglu à Bruges, et par la suite Nizar Trabelsi à Lantin et Malika El Aroud à Berkendael.

Pour le sujet de l'unité que je souhaite traiter ici, cette expérience m'amène à deux constats.

Premier constat : la guantanamisation ne se heurte à aucune riposte ferme et unie des organisations démocratiques. Le petit monde de personnes engagées et de militants courageux qui essaient de la stopper est profondément divisé. Il y a les militants humanitaires, religieux ou non, qui s'occupent de l'humanitaire et refusent l’action politique. Les anarchistes qui s'occupent des anarchistes et qui luttent pour l'abolition des prisons. Les communistes qui défendent des communistes. La gauche démocratique qui s'occupe des militants d'opinion. Les musulmans politisés et engagés qui se mobilisent pour les détenus musulmans, à Guantanamo, en Belgique, au Maroc et ailleurs. Et puis, il y a les familles des détenus, souvent abandonnées par tous et perdues dans le monde de la prison, qui luttent le plus souvent seules, ou s'auto-organisent dans des comités d'entraide.

Cette diversité pourrait être une richesse s'il n'y avait pas le refus de se soutenir et de s'entraider mutuellement. Avec d'autres, je pourrais faire une liste de tous les refus de collaboration, de participation à des conférences ou à des manifestations parce qu'elles ne concernaient pas notre cause. Ce qui peut s'expliquer par le manque de temps et de personnes disponibles. Mais qui devient injustifiable quand il s'agit des raisons politiques et idéologiques invoquées pour justifier ce refus. Je parle ici de la division entre « la gauche » et « les islamistes », entre « les athées » et « les croyants » (musulmans). Nous sommes loin de la philosophie d’unité chantée par Aragon en 1943, en pleine résistance antifasciste : « Celui qui croyait au ciel / celui qui n'y croyait pas / Un rebelle est un rebelle / Deux sanglots font un seul glas ».

Aujourd'hui, ceux qui croient et ceux qui ne croient pas se parlent à peine. Ceux qui croient au ciel sont souvent taxés de droite, si ce n'est d'extrême droite, selon le discours ambiant islamophobe qui méconnaît les personnes réelles et les motivations différentes. Ceux qui ne croient pas sont des mécréants faisant partie de la société matérialiste dont on n'attend plus rien. Nous avons oublié ce principe élémentaire : ce ne sont pas les mots, les déclarations, la nationalité, la religion, la race qui sont le critère, mais bien la pratique, la lutte commune contre les injustices et l'élaboration d'objectifs communs pour plus de justice sociale, de démocratie et de paix. Le 10 décembre 2013, des grands-mères, mamans, sœurs, épouses de détenus, musulmanes, réunies dans le Comité des Familles des détenus européens au Maroc, ont rendu hommage à Nelson Mandela ; le 14 décembre, un même hommage a été rendu à l'occasion d'une soirée contre les extraditions d'Ali Aarrass, de Hicham Bouhali et de Nizar Trabelsi. Mais où était « la gauche », pourtant invitée à prendre la parole à cet événement ? Ce n'est pas nouveau : pendant toutes les années précédant 
l'extradition illégale de Nizar Trabelsi, la gauche a clairement refusé de s'y opposer. Déjà en 2009, elle n'a pas voulu s'associer à un meeting contre l'extradition d'Ali Aarrass, de Nizar Trabelsi et de Bahar Kimyongur, à cause de la présence de l'affaire Trabelsi. Seulement du côté néerlandophone, une quinzaine de personnalités, en majorité des professeurs d'université, ont osé et voulu faire entendre leur voix, en rédigeant un texte contre son extradition. En 2010, avec le Comité pour la liberté d'expression néerlandophone, le professeur Lieven De Cauter et moi-même avons voulu organiser une visite à Trabelsi à la prison d'Ittre. Un avocat de la gauche radicale a vivement déconseillé cette visite, en ajoutant qu'un personnage comme Trabelsi n'avait rien à lui dire ou lui apprendre, et l'initiative a été annulée.                                
 
Deuxième constat : la guantanamisation ne fait pas de distinction entre ses victimes. Mon activité et mes positions sur la lutte antiterroriste m'ont valu mon exclusion en tant qu'enseignant en prison et l'interdiction d'accès dans toutes les prisons du royaume. Cette exclusion s'est faite sur base d'un rapport secret de la Sûreté d’État belge, sans inculpation quelconque. Voici un extrait du rapport qu’un vent favorable déposa sur ma table : « A côté de ses activités de professeur de néerlandais pour l’association ADEPPI, Luk Vervaet est connu de notre service en tant que membre du CLEA (le Comité pour la Liberté d’Expression et d’Association). A ce titre, il a ainsi participé à de nombreuses
actions de soutien aux membres du DHKP-C, ou contre l’occupation israélienne de la Palestine. En janvier 2009, il prend encore part à une manifestation contre l’extradition de Nizar Trabelsi, à qui il reconnaît avoir rendu visite en prison. Considéré comme organisateur et porte-parole de l’événement, son rôle exact n’est pas bien défini. Si la présence de Salafistes avait été constatée lors de cette manifestation, rien cependant ne prouvait un lien plus profond avec ces milieux. Ce lien apparaît peut-être plus clairement lorsque l’on souligne que Luk Vervaet compte également parmi les fondateurs d’Égalité sans Guillemets (ESG), dont certains membres ont des affinités avec l’islamisme d’obédience salafiste
». Je n'ai jamais rencontré un islamiste d'obédience salafiste à Egalité, mais ceci n'est qu'un détail.  Le texte nous montre comment la lutte antiterroriste nous a projetés dans une période maccarthyste en Belgique. Le rapport nous montre que nos adversaires, eux, ne font pas de distinction entre les organisations, les personnes ou les tendances qui se trouvent face à eux. 

Entendre la voix de ceux qui sont ramenés à la simple existence

 
Entendons la voix des détenus, souvent les seuls à comprendre l'importance de l'unité.
   
Écoutons Ali Aarrass et son appel à l'unité : « Tout devient si clair lorsque vous êtes privé de liberté. Ne vous malmenez pas les uns les autres. Entendez-vous malgré vos différences, c’est si facile et si beau quand cela se fait spontanément. Quand cela vient de votre propre volonté. Ici en prison nous apprenons à nous supporter et même les défauts des uns et des autres, du plus insignifiant au plus grave, ne représentent pas grand-chose à côté de ce que chacun de nous a subi comme injustices. »
 


Écoutons Nordin Benallal, dans une prison à Ittre, détenu de droit commun solidaire d’un détenu politique : « Je suis scandalisé par l’attitude de Didier Reynders vis-à-vis du cas horriblement inhumain et abject du dossier Ali Aarrass. Cet homme s’est fait torturer au Maroc. Cet homme est un ressortissant belge. Cet homme a effectué son service militaire en Belgique, donc cet homme était prêt à se battre pour son pays la BELGIQUE. Et son pays le laisse tomber comme une vieille chaussette. Honteux, honteux Monsieur Reynders. Comment pouvez-vous encore vous regarder dans une glace sachant que l’un de vos compatriotes, innocent s’est fait torturer à 2400 km de chez nous ? Le pire c’est que vous, en votre qualité de ministre des Affaires étrangères, vous avez les moyens de réagir et de faire cesser tout cela. Au pire vous pouvez toujours demander que la peine d’Ali soit effectuée ici, en Belgique, dans son pays, pays dans lequel il payait ses impôts comme tout citoyen honnête. »
      
Inspirons-nous des prisonniers politiques palestiniens et irlandais. En 2006, en pleine guerre civile entre les Palestiniens, le Fatah ne voulant pas reconnaître la victoire du Hamas aux élections, ce sont les prisonniers politiques qui rédigent un document appelant toutes les organisations à la mise sur pied d'un gouvernement d'unité nationale, à diriger les activités armées vers les zones occupées, et à l'arrêt des hostilités entre les différentes organisations. Le document était signé par des dirigeants comme Abdelkhaleq al-Natsh du Hamas, Marwan Barghouti du Fatah, Abdelraheem Malluh du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) et Bassam al-Saadi du Jihad islamique. 
 

En 1981, suite à la grève de la faim des prisonniers irlandais, dirigée par Bobby Sands, les prisonniers palestiniens de la prison de Nafha arrivent à faire sortir clandestinement une déclaration de solidarité de leur prison pour les familles des 10 grévistes morts de la faim.

Cette solidarité ne sera jamais oubliée par les familles irlandaises. Lors de la grève de la faim de Khader Adnan, de Hana Shalabi, de Bilal Diab ou de Thaer Hallahl, tous désignés par les Israéliens comme dirigeants ou membres du Jihad Islamique Palestinien (PIJ), les ex-prisonniers irlandais et leurs familles se sont mobilisés pour leur apporter leur soutien via des messages de solidarité écrits et par vidéos. Les messages venaient de Tommy McKearney, ancien gréviste de la faim, 53 jours sans nourriture en 1980, d’Oliver Hughes, le frère de Francis Hughes, mort après 59 jours de grève de la faim, et le cousin de Thomas Mc Elwee, mort après 62 jours de grève de la faim. De la famille de Ray Mc Creesh, mort après 61 jours de grève de la faim. De Tony O'Hara et de Peggy, frère et maman de Patsy O'Hara, mort après 61 jours de grève de la faim. Des enfants de Mickey Devine, Michael et Louise, dont le papa était le dernier des dix à mourir en 1981. Ou encore des trois survivants des grèves de la faim : Pat Sheehan, 55 jours de grève de la faim, de Ray McCartney, 53 jours, de Laurence McKeown, 70 jours.de grève de la faim. 



Après sa libération, Khader Adnan déclarait dans une interview à Al Jazeera en août 2012 : « La grève de la faim de masse est un signal à tous les peuples opprimés et aux plus vulnérables partout dans le monde, pas seulement aux Palestiniens. C'est un message à tous ceux qui souffrent de l'injustice, sous la botte de l'oppression. Cette forme de lutte sera couronnée de succès, si Dieu le veut, et permettra d'obtenir les droits des prisonniers. Je demande à Dieu d'éveiller les consciences des gens libres à travers le monde. Je les remercie tous, en particulier le peuple d'Irlande, car ils ont été à mes côtés pendant ma grève de la faim. Je leur demande de continuer à être solidaires avec tous les prisonniers palestiniens en grève de la faim dans le passé, le présent et à l'avenir, de rester côte à côte avec nos gens torturés et opprimés, qui vivent sous l'injustice de l'occupation jour et nuit ».


BONNE ANNEE HAPPY NEW YEAR GELUKKIG NIEUWJAAR عام سعيد (aam saiid) / sana saiida GLÜCKLICHES NEUES JAHR MUTLU YILLAR

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